1. |
À 10 dB
04:14
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Chaque corps rangé,
dans la chambre posé,
Attend des jours entiers,
Chaque corps rangé,
dans la chambre posé,
Attend
L’heure du rassemblement.
Un tableau dans un coffret
Tu danses on croit que tu meurs
La fièvre va t’emporter
Couronne de fleurs. Schrödinger !
Un style taillé au canif
La flamme que tu veux fixer
Instinctif, corps cambré,
Prescriptif, sans oser
Quand le ciel noir percé
appuie de tout son poids
le cortège, là contre le sol,
le compresse, il en tire le substrat !
Sue-la ! Sue-la !
Bouge la tête comme à ta première fête.
Mais dix décibels en moins, il tombe du côté noir de l’âme
à 10 DB du drame, à 10 db du drame, à 10 db du drame
à 10 DB du drame, à 10 db du drame, à 10 db du drame
Mais dix décibels de plus et le sombre de l’oeil s’embrase,
à 10 DB de l’extase, à 10 DB de l’extase, à 10 DB de l’extase,
à 10 DB de l’extase, à 10 DB de l’extase, à 10 DB de l’extase, de l’extase !
Des steps pour explorer
Les marécages sonores
La brume c’est l’alcool tombé
Qui s’évapore sur le dance floor
Transfert de chaleur !
Prise de contact physique
Électrique, stimulateur
Feu d’artifice, joli coeur
Quand le ciel noir percé
C’est un gant pour les mains levées
Serre le poing
Compresse. Tires-en le substrat !
Sue-la ! Sue-la !
Bouge la tête comme à ta première fête.
Tiens, tiens c’est ici ?
Ouais c’est là
Je reconnais l’endroit, rappelle-toi, la parole était impossible
Alors nous dansions, il y avait trop de bruit
Les corps étaient des inconnus plus grands que les corps
Et il n’y avait même plus de musique en fait
Juste l’espace, l’éther, le grand éther
Et le retour musculaire
Et le feu quand la peau frôle la peau
Et que les gestes racontent des histoires, d’une autre histoire
Une histoire sans la langue
Et, embrasse sans la langue
Et...
Et tiens ?
Tiens ?
TIENS ?
J’avais jamais vu cet endroit
Il avait dit qu’il viendrait et il est pas là
On s’est trompé d’endroit ?
On s’est trompé d’endroit ?
C’est pas grave
S'il ne revient pas on reviendra demain
Et puis après-demain
Et puis le jour après après-demain
Et tous les autres jours s’il le faut
Ouais, on reviendra tous les jours s’il le faut
Tous les jours s’il le faut
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
Sue-la ! Sue-la !
Bouge la tête comme à ta première fête.
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2. |
Superstructures
06:00
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Main gauche sur le volant
Main droite sur le levier
Superstructures
Comme le bitume brille
Superstructures
Les lignes blanches défilent
Superstructures
Comme le bitume brille
Superstructures
C’est la route qui bouge, pas la voiture
Regarde les platanes, innombrables, solides comme la loi mais la vitesse les rend insaisissables
Regarde ces arrêts de car,
avant-postes ou traquenards ?
Philosophes sans livres, sans vivre, libres ou détenus ? Les plaques de verre ou le kevlar ?
Regarde les blés, la tête penchée, autour du silo dressé
Le grand protecteur, prometteur d’un meilleur ailleurs
Regarde, de l’art d’aire de pique-nique
Monumental et indiscernable des tables en granit
Superstructures
Comme le bitume brille
Superstructures
Les lignes blanches défilent
Superstructures
Comme le bitume brille
Superstructures
C’est la route qui bouge, pas la voiture
Regarde
Regarde
Regarde le stade, les athlètes, esthètes, se battent comme se battent les idées
Mais dès les corps, dès la base, le débat est biaisé
Regarde ces lycéens sous la devise construisent un érotisme bancal, tour de Pise
Baise la morale, tisent, tandis qu’au loin se lève la brise, le mistral des strates acquises
Regarde les tours blanches, les cols ne dominent plus les usines
Mais la ville cette coquine souple courbe l’échine
Regarde depuis cet entrepôt la ferraille claque un son primal
Comme les poings sur le pupitre national, comme les couverts sur les tables, sous les tables,
Diners entre représentants respectables
Regarde
Plan américain depuis la vieille américaine
Comme dans un kinétoscope, les images se succèdent
Des tableaux incomplets, masqués par la vapeur
Ébloui par trop de lumière dans le rétroviseur
Des glissières de sécurité, des panneaux de signalisation,
à perte de vue des champs
Des inconnus dans des corps, des angles morts, des passants
des espaces canins, des espaces enfants,
des théâtres, des églises
des MJC, des hôtels de ville
des restes de bâtiment
des petites places de centre-ville
des sorties d’agglomération
et tout ça sur des km des km des km
encore quelques pylônes et puis plus rien..
juste la route
l’infrastructure infinie
roule dans l’éther, dans le vide
le cobalt contre l’asphalte
ici l’essence est inutile
le cobalt contre l’asphalte
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3. |
Le gosse s'accoutume
03:13
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Tout va bien plus vite pourtant, le gosse flippe rarement, il est devenu grand
La tension s'installe, mais rien ne l'accable
Sous terre les tremblements, la surface reste imperturbable
Le dimanche se lève tôt, glisse une goutte d'eau
Dans son expresso, devant les mouvements du chaos
Prend de jolies photos, parle de météo, sous les cendres qui tournent là-haut
Décontracté, déconnecté, la ville brûle, mais il est l'heure d'aller manger
Un petit pas de danse en l'honneur de la pression
L'accoutumance l'enchante, agite ses hanches comme une chanson !
Lorsqu'il accepte l'affrontement sans se faire violence,
Qu'il fend la foule en menteur mais ment avec élégance
Stress ! Flegmatique dans son corps !
Sa seule phobie c'est le vide, alors !
Donne-lui des coups de latte !
Donne-lui des droites !
Le gosse s'accoutume à la pression ! Alors augmente la dose patron !
Trop complet vraiment, il ne se rappelle pas des explosions de sentiments,
Ses plaisirs de légende, n'ont fait qu'attendrir sa viande
Ont transformé ses colères en camelote de contrebande
Ne parle pas d'avenir, éclate souvent de rire
Ses frissons viennent finir entre les mailles du cachemire
Y laissent une couche de cire, que la lumière fait luire
Quand l’accoutumance se fait sentir !
Cartographié, répertorié, le planisphère des tracés sauvages de ses nerfs
Devenu trop mauvais perdant pour jouer avec les mots !
Le fil rouge, le fil blanc, le tic tac du tempo !
Lorsqu'il oublie de manger puis se change en caramel
Que son corps se compose de fils solides qui s'entremêlent
Raide ! Chaque jour un peu plus fort !
Sa seul phobie c'est le vide, alors !
Donne lui des ascenseurs !
Donne lui de la couleur !
Le gosse s'accoutume aux émotions ! Alors augmente la dose patron !
Compact ! Et fluide tout en même temps !
La vue de la peau nue le rend brûlant
Lorsque l'obscurité prend ses doigts dépliés
Qu'il doute sur l'heure qu'il est, le temps qu'il fait, son âge, et l'année
Étendu entre des corps inconnus,
Même son imagination ne suit plus !
Reptile dévoué à ce qu'elles adorent
Sa seule phobie c'est le vide, alors !
Donne lui des nuits blanches,
Donne lui des avalanches,
Le gosse s'accoutume à ses pulsions ! Alors augmente la dose patron !
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4. |
Le souci du détail
05:07
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Un manifeste muet pour les perfectionnistes
Vite lancé, pas de respect pour les lyrics
C'est des confettis derrière la fenêtre, regarde les voler
Dehors c'est la tempête, ils seront vite oubliés
Le lendemain reste la lumière, l'atmosphère
Quelques airs, un regard, le beat de la caisse claire
Le souci du détail, c'est ce qui te fais oublier
Que les nuages sont des pulls de maille à porter serrés
Le clac du premier jack branché, l'accord barré
Rêves de rockstar debout sur l'oreiller
Promesses filées sur fond de ciel noir texturé
La matière est épaisse, il faut la travailler avec légèreté, la spatule au poing, penché sur l'évier
Tourne
Tourne
Le son est souple
Et des mots incohérents flottent dans la soupe
Épaule gauche
Épaule droite
Le son rend épais l'oxygène dans la boite
Les murs se fendillent, les vitres éclatent
Et la rumeur se répand comme de l'eau
Envahit la ville, ses rues, ses réseaux
Le son dans les tuyaux, pulse.
Amer et Funky comme le fluide synovial qui t'articule à l'abyssal
Nature, structure, introspection, friture,
Les projections laissent sur les mains des brûlures
Mais la main levée, je jure qu'on s'est libéré du passé
De la belle minutie, de la pièce montée
Le taf est baclé et tu aimes, quand il amène
A la surface, ton essence humaine
Affleure la peau, le coeur pousse, se libère, bat dans l'espace
Tourne dans l'espace
Une cosmogonie neuve se met en place
Le beat fait tourner les astres.
Tiens, prend ce téléscope et vois ces corps inconnus qui brillent dans le ciel noir
Oh boy !
Ca ne te donne pas envie d’y croire ?
Et vois comme ces inconnus là bougent les épaules.
Épaule gauche
Épaule droite
Le son rend épais l'oxygène dans la boite
Les murs se fendillent, les vitres éclatent
Et la rumeur se répand comme de l'eau
Envahit la ville, ses rues, ses réseaux
Le son dans les tuyaux, pulse.
C'est un vent violent qui s'est levé
Il va nous porter
Sous le bateau, l'évier à débordé
Embarquez, embarquez,
Nous échouerons sur le plus haut sommet
Les terres émergées
Et là bas, l'air sera léger, spatial
Un bateau dans l’espace !
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Des Corps Inconnus Paris, France
Poème Funk Rock
L’inconnu est dans la chair, les atomes, le ciel, les
désirs. Tout est absurde !
Eux, ils ont décidé d’en rire, et de tout reprendre depuis le début. Funky Monks posés dans l’abribus avec un baladeur pour quatre.
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